Dimanche 2 avril, journée mondiale de sensibilisation à l’autisme

Pascale Isel et moi, groupe d’élus Boissy Ecologie et Solidarité, avons exprimé par une question ouverte lors du conseil municipal du 30 mars le besoin de prise en charge des personnes atteintes d’un trouble du spectre autistique à Boissy et regretté la non participation de la ville de Boissy-Saint-Léger à la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme.

En rappelant combien ce sujet impacte les personnes concernées et leurs familles :

« 8000 enfants naissent en étant porteurs de troubles du spectre de l’autisme en France chaque année, soit un enfant sur cent. Le nombre de personnes diagnostiquées autistes augmente de 7% par an, la prévalence a triplé en 10 ans, ce qui est considérable.

Nous connaissons tous dans notre entourage une ou des familles concernées, pour lesquelles la prise en charge des enfants ou des adultes autistes représente une énorme charge, faute de professionnels disponibles et surtout de places dans les établissements d’accueil.

A l’école, la scolarité des enfants autistes est très dégradée par le manque d’AESH, et cette dégradation a un retentissement également sur les autres élèves, sur le corps enseignant et l’ensemble de la communauté scolaire. »

Source illustration : département des Hautes-Pyrénées

Services publics – heureusement que les villes compensent le désengagement de l’État

Services publics de proximité, heureusement que les villes assurent

Boutique SNCF, sécurité sociale, CNAV, poste de l’Orangerie, Pôle Emploi, on en oublie peut-être ? Ces services publics de proximité qui existaient à Boissy ont été fermés au cours des années passées. Les protestations et les manifestations n’y ont rien changé. Une autre tendance très injuste s’est mise en place dans tous les services publics, la nécessité de passer par des portails internet qui fonctionnent plus ou moins bien. Et tant pis pour bon nombre de personnes âgées, handicapées ou ayant des difficultés avec la langue ou l’écriture. Pour joindre par téléphone un agent de la CAF ou de l’assurance maladie, mieux vaut s’armer de patience ! Beaucoup de personnes confrontées à ces difficultés renoncent à leurs droits.

Face à ce désengagement scandaleux de l’État, la ville a choisi de compenser ces fermetures, par la mise en place d’une Agence Postale Communale, puis par France Services, des services nouveaux qui nécessitent des locaux, des moyens humains et financiers. Nous félicitons la ville de Boissy d’avoir su mettre en place ces structures qui aident énormément les Boisséennes et les Boisséens.

Article paru dans la rubrique Libre Opinion du Boissy Mag numéro 178 de février 2023

Sobriété énergétique

Gaz, charbon, pétrole, nucléaire, moins en consommer et vivre aussi bien

La guerre en Ukraine et les épisodes caniculaires accélèrent la prise de conscience et la nécessité de faire preuve de sobriété énergétique.

On ne peut pas faire peser sur les personnes et les familles la charge de changer leurs habitudes et d’économiser l’énergie, pour leur habitat, leurs déplacements, leur vie au quotidien. Bien sûr le changement climatique et le cout de l’énergie demanderont que chacun modifie ses façons de faire.

Mais c’est d’abord aux décideurs, politiques et économiques, de prendre les mesures urgentes pour que nos entreprises, nos territoires, les services publics, les commerces soient vertueux et plus sobres. Isoler les logements, renforcer les transports en commun, diminuer les déplacements en diminuant les distances, relocaliser l’économie, les services, la culture et la santé, investir massivement dans les énergies renouvelables, moins et mieux produire, développer l’économie du recyclage. Sans oublier un principe à graver dans le marbre : à chacun selon ses possibilités. Que les riches et les puissants fassent le plus d’efforts pour le bien commun.

Texte qui sera publié dans le Boissy Mag n° 175 à la rubrique libre opinion
Auteurs : Pascale Isel et Christian Larger

Il faut associer la population boisséenne au projet de renouvellement urbain

Lancé en 2014, le plan de renouvellement urbain d’intérêt régional (PRIR) concerne de nombreux quartiers prioritaires, dont une grande partie de la Haie Griselle avec la Hêtraie à Limeil.

L’État, la Région, le Département, le Territoire, Paris Habitat, les deux communes participeront financièrement à ce projet, pour un montant total de plus de 80 millions d’euros.

Plusieurs établissements publics seront créés ou refaits.

Les places de la Haie Griselle seront transformées en cassant le béton et en créant des espaces végétalisés. Nous demandons d’ailleurs que ce soit fait avec les conseils d’écologues. Les entrées des immeubles concernés seront tournées vers l’extérieur des places, des cheminements seront supprimés, les conteneurs à déchets seront presque tous déplacés et enterrés.

Ces changements auront un impact important et très certainement positif.

Mais le changement des circulations dans le quartier, la disparition de lieux de rencontres au plus près des immeubles changeront les habitudes de tous, jeunes et moins jeunes. Il faut demander l’avis des habitants sur ce grand projet.

Aménagement de la couverture de la déviation et de ses abords – respecter la faune sauvage !

Cinq ans après le concours désignant la société chargée de l’aménagement de la couverture et des abords de la déviation, les financements et les détails du projet final ne sont toujours pas connus.

Parmi les enjeux de cet aménagement, créer des aires de loisirs, faciliter le cheminement piéton et cycliste, l’un d’entre eux attire particulièrement notre attention.

Des chevreuils, des daims, d’autres mammifères, de nombreuses espèces d’oiseaux, d’insectes et de batraciens habitent ces espaces, s’y nourrissent, s’y reposent, s’y reproduisent et s’y déplacent.

Le projet doit impérativement respecter ces habitats, pendant la réalisation des travaux et lorsqu’ils seront terminés. Chaque bosquet, chaque creux, chaque pied d’arbre peut abriter un animal ou un groupe d’animaux. La faune boisséenne est exceptionnellement riche. Des cervidés aussi près d’une métropole est un cas unique en Europe. La vie de ces animaux et la biodiversité sont à protéger. Les espaces formant leur habitat sont un véritable poumon vert pour les humains que nous sommes et qui peuvent s’y promener avec respect.

Imaginons Boissy-Saint-Léger dans 20 ans

Les élus actuels, pour la plupart, ne le seront plus. C’est pourtant notre responsabilité de préparer l’avenir, avec la participation des habitants.

Faut-il densifier, pour loger de nouveaux habitants, par exemple nos familles ? Combien voudrons-nous être, 25.000, ou beaucoup moins, 10.000, et dans ce cas, où iront vivre les autres ? Si nous étions plus nombreux, avec quels équipements collectifs, quels moyens pour se déplacer sans voiture, pour travailler, consommer, faire du sport, se soigner, se cultiver, envoyer ses enfants à l’école, tout ça le moins loin possible. On aura moins d’énergie bon marché, il faut s’y préparer. Tout le monde devra pouvoir se nourrir en bio et en circuit court sans surcout.

Agrandir nos espaces naturels, qui pourront devenir des jardins partagés, des zones de fraicheur pendant les canicules, des réserves de biodiversité, des lieux d’échanges. Casser le béton, faire de la place au végétal.

Éradiquer la pauvreté, en s’appuyant sur les luttes sociales. Faire de Boissy un territoire zéro chômeur. Améliorer les logements : humidité, isolation phonique, ascenseurs, propreté.

Á vos idées !

Lutter contre la précarité en donnant aux associations les moyens de fonctionner

Un quinquennat pendant lequel seuls les plus pauvres se sont encore appauvris. Donnons aux associations boisséennes les moyens de leur venir en aide.

Une étude récente de l’institut des politiques publiques le montre : sur le quinquennat, les ménages qui ont le plus gagné de pouvoir d’achat sont… les plus riches, et ceux (les seuls) qui ont le plus perdu sont… les plus pauvres.

La lutte contre la pauvreté et la précarité doit se mener de front avec la lutte pour la transition écologique.

Les personnes et les ménages très pauvres sont très nombreux, dépendant de l’aide publique et de celle des associations caritatives quand la solidarité familiale est insuffisante.

Une ville avec des revenus limités comme l’est Boissy ne peut pas tout, le CCAS apporte d’ailleurs déjà une aide importante aux Boisséennes et Boisséens dans le besoin.

Mais il faut impérativement donner aux associations qui disposent des bénévoles et des dons alimentaires, de vêtements, de jouets ou de tout autre bien ou service les moyens d’agir. Pour commencer, un local. Au moins deux associations qui ont pourtant des bénéficiaires boisséens n’en disposent pas, le Secours Catholique et le Secours Populaire.

Nous demandons un permis de végétaliser à Boissy

Notre article dans le « Boissy Mag » n° 170 d’octobre/novembre 2021.

Comme à Paris, Champigny, Valenton, Arcueil, Choisy, Vitry, Cachan, mettons en place un permis de végétaliser à Boissy.

Embellir la ville, permettre à des habitants motivés de planter des fleurs, des aromates, des légumes ou des arbustes à fruits comestibles près de chez eux ou sur d’autres espaces en pleine terre. Voilà des initiatives vertueuses sur le plan de la citoyenneté et de la transition écologique prises par de plus en plus de communes. Nous proposons que Boissy se lance à son tour. Nous savons qu’il ne manque ni de bonnes volontés de la part de jardiniers amateurs, ni d’espaces publics qui feraient d’une telle mesure une réussite.

Que ce soit dans la Haie Griselle sur ses espaces verts, en pieds d’immeubles partout dans la ville, au pied des arbres le long de nos rues, dans les écoles, les endroits sont nombreux qui pourraient devenir autant de mini potagers collectifs. Quitter quelques heures par semaine Facebook pour travailler ces espaces, ce serait en plus un formidable élan de partage et de convivialité dans la vraie vie, sans même parler de la petite production alimentaire qui pourrait alors être consommée par les habitants.

Copie comme image de l’article dans le Boissy Mag.
Commentaire pour mal et non voyants.

Notre article libre opinion dans le Boissy Mag de septembre 2021

Inondations, canicules, il existe une solution locale pour limiter leurs effets : retirer le bitume et planter des arbres.

Boissy n’a pas été épargnée par le gros orage du 19 juin. Entre la RN 19 une nouvelle fois submergée et fermée, de nombreuses rues transformées en rivières, des caves et sous-sols inondés…

Le rythme et la gravité des drames climatiques augmentent. Pour s’en sortir, il faudra inventer une économie solidaire et équitable sans pétrole et basée sur la sobriété des dépenses et des déplacements, mais aussi, et surtout, sur le respect de la nature.

Un mètre carré de surface de forêt absorbe 150 litres d’eau à l’heure. Un parking de supermarché, une route nouvelle ou un jardin entièrement recouvert de dalles de béton : 0 litre. Quand il pleut, tout va dans les égouts, puis dans la rue, puis dans les caves et provoque des drames. Les arbres quant à eux abritent la biodiversité et ont un grand pouvoir rafraichissant.

Entrer en résistance, en résilience, en transition

Retirer le bitume partout où c’est possible. Laisser l’eau s’infiltrer. Planter des arbres, laisser pousser les végétaux.

ET CA FAIT 60 ANS QU’ON SAIT QUE CA MARCHE ET QU’ON NE LE FAIT PAS !!!

Pascale ISEL et Christian LARGER